Ce qui est plaisant avec des chaines comme sci-fi (prononcer "çaye-faye"^^) c'est qu'on tombe parfois sur des vieux films sympas, et surtout dans l'univers cyberpunk.
Alors après
Tron je continue mon exploration avec
Johnny Mnemonic...
Réalisé par Robert LongoAvec Keanu Reeves, Ice-T, Dolph LundgrenFilm américain de 1995
Genre : Science fictionDurée : 1h 38min. Interdit aux moins de 12 ansL'histoire :
Au XXIe siècle, le piratage des réseaux faisant rage, un puissant consortium utilise des livreurs de données. Johnny (Keanu of course) est l'un de ces coursiers. Son cerveau a été aménagé pour recevoir des données qu'il ignore et qu'il convoie ensuite à travers le monde.
Voilà qu'il prend une nouvelle commande... plutôt chargée. Il doit a tout prix s'en débarasser sous peine d'une embolie cérébrale, et ce n'est pas les yakusa lancée à sa poursuite qui vont lui faciliter la tâche...
Mon avis ?Bon ce film c'est juste passable : y'a des éléments sympas mais au total l'ensemble est à peine digeste. La musique est pourrie, les bagarres sont limites, le scénario valdingue en tout sens, les clichés à tour-la-rigo et les dialogues nazes mais...
Mais il dégage malgré tout une certaine atraction, dûe je pense au côté hypnotique de l'univers cyberpunk.
Déjà, la base du scénar est franchement fascinante : un homme changé en disque-dur ! ça parait proche de notre monde actuel, doux frisson... Ensuite il y a quelques bonnes surprises, comme le doigt-lazer et le fanatique invincible qui se prend pour jesus (belle illustration du fanatisme d'ailleurs, si ce n'est le gore absurde de sa passion pour la torture qui fait mauvais cliché, c'est le rôle le plus crédible)
Mais avant tout ce film est un concentré ambulant de l'univers cyberpunk : les bidons-villes "rebelles", un monde noir envahit par la saleté (le contraste est saisissant dans la scène de l'hôpital, vaste foutoir aux murs décrépis sans structure apparente en opposition aux blouzes blanches, les rebelles tous en haillons, leurs habitats faits de bric et de broc, l'anarchie, la volonté de contrer les masses dominantes avec l'info contre l'intox etc.
Et Johnny ne connait même pas son nom, la recherche de ses souvenirs d'enfance (conséquence de sa "libération crânienne" ^^ ) est donc une sorte de parcours initiatique d'une société qui cherche son identité et qui ne peux se soigner qu'en se retrouvant (ceux qui auront vu le film comprendront, j'veux pas gacher le suspens ^^ heu... j'me rend soudain compte que j'ai tiré une théorie d'un film plutot pourris
comme quoi il est mal foutu mais il a bon fond... ou que mon disque dur interne est saturé au choix XD)
Enfin, je crois que si on pige pas grand chose au scénar (j'ai tjs pas compris qui sont les chinois qui lui ont télécharchés les infos et pourquoi y'a les yakusa qui veulent le tuer XD) c'est voulu (enfin pas sûr XD)
y'a un côté hypnotique dans ce film, ce qui explique surement pourquoi à l'analyser j'en tire bien plus de choses qu'en le voyant : les extraits de manga, de films en noir et blanc, le monde virtuel qu'on voit brièvement mais qui est superbe (ça rapelle Tron mais en plus moderne), bref, y'a un design hypnotique (a mon gout, j'aimerais ton avis sur la question eithounette... c'est typiquement cyberpunk ou pas ? je dirais oui perso)
Pour finir je dirais qu'il y a deux surprises sympa très drôle dans ce film, vers la fin donc je dis rien
bref voilà c'est un sacré phénomène ce film, y'a du bon à la base, ça aurait pu etre super, mais ça fait quand même une drôle de mixture à la fin (faut avouer que le jeu pourris des acteurs n'aident en rien... nan désolé néo mais là t'es zéro, enfin nan c'est méchant mais t'es pas transcandantal hein... enfin avec des dialogues aussi pourris j'veu bien croire que c'est po facile... d'ailleurs t'as un sacré gout pour les branchements crânien toi XD)
ps : c'est une adaptation d'une nouvelle de William Gibson, l'un des (le ?) fondateur(s) du mouvement cyberpunk (Eithounette hésite pas à en parler je n'attend que ça ! enrichi ma pauvre culture atrophiée ^^)