Voici un article trouvé sur dvdrama sur un de mes films préférés... En fait, un film culte absolu pour moi (depuis quelques années, je me passionne pour les films nuls, les TRÈS mauvais films, mais celui-ci est un des musts...) L'article me semble tellement réussi pour vous donner une idée de cette "chose" qu'est Les Ravageurs de l'Ouest, que je me contenterai d'un coupé-collé...
Par contre, si cela vous dit de voir ce film en DVD, je serais heureux de vous l'offrir...
Tepepa - Westerns
Les Ravageurs de l’Ouest (Première moitié)
Critique ciné, publié le 10 Jun 2006 à 15:46:13
Plus débile que Trinita, c’est possible. Mais mieux que Trinita, c’est plus dur.
C'era una Volta Questo Pazzo Pazzo West
1972
Enzo Matassi
Avec Gordon Mitchell, Dennis Colt, Vincent Scott
Voilà une œuvre qui tente de surfer sur le succès de la série des Trinita, comme des centaines de westerns fayot ont cherché à le faire dans les années 70. Deux frères crasseux, cons et bagarreurs sont chassés de chez eux par leur cataclysmique mégère de mère. Ils se rendent à la « grande ville » pour retrouver leur frère Michael qui tient un saloon.
Plus débile que les Trinita il faut déjà imaginer. C’est pourtant possible. Dans Les Ravageurs de l’Ouest, la scène du repas familial est absolument abominable : Denis Colt et Vincent Scott mangent à même dans l’auge tout en donnant (mal) la becquée au père taré, avec les poules qui volent à travers l’étable et les vaches qui croupissent au fond. Les deux frères partis à la ville sont en guenilles immondes et mangent face à face à califourchon sur leur unique âne qui s’appelle Ouragan. Gordon Mitchell est en roue libre complète, tout grands sourires et navrant de débilité, mais ce n’est rien à coté de ses deux frères : Dennis Colt, qui a totalement perdu toute sa superbe de Django & Sartana, un rien bouffi et inexpressif, et Vincent Scott, gringalet tout sauf crédible dans les bastons, et qui semble perdre ses cheveux par plaques, à moins que ça ne soit un effet de la mauvaise qualité d’image Evidis. Evidemment, de la baston ou toutes les tables sont par terre, il y en a, du dépucelage des deux nigauds qui n’ont jamais vu une femme, il y en a, des repas pris dans la poêle, il y en a, des rots homériques il y en a, le tout avec un mauvais esprit parfaitement assumé qui frise l’état de grâce (et les tas de graisse, comme ce gros barbu qui se prend une raclée d’au moins 20 minutes). C’est tout simplement incroyable de nullité !
Mais attention messieurs dames je vous vois déjà saliver en vous demandant comment vous aller pouvoir vous procurer ce petit bijou et le regarder sans perdre la face en société. Si Les Ravageurs de l’Ouest est effectivement un monument de connerie, c’est aussi un panthéon de scènes ratées. Il n’y a tout simplement aucune scène qui ne soit tournée correctement. Les bastons en léger accéléré font pitié, le jeu des acteurs est tellement médiocre qu’il est tout à fait impossible d’être affecté d’une façon quelconque par leurs péripéties. Le montage a été effectué au massicot, ce qui fait que certaines scènes n’ont pas d’explication rationnelle autre que le remplissage, comme ce Shérif accoudé à une barrière, qui soudain sort hors champ, pour se retrouver à l’intérieur du saloon. Le manque de moyen flagrant a beau être utilisé à bon escient (« Toutes ces rues, mais on va se perdre !»), les décors font si peu « western » qu’on serait presque près à pardonner une nouvelle incursion dans tous ces lieux du désert d’Almeria, qu’on connaît par cœur, parce que là on dirait plutôt un village oublié de la grande banlieue de Rome. Et je ne parle même pas du générique, pâle succession de prises de vue bucoliques, encombré de zooms inutiles et de tremblements incontrôlés. L’ensemble est tellement pénible à regarder que tous les gags tombent à plat, aucun sourire ne vient perler sur les lèvres du spectateur décati par tant de nullité. C’est grâce à ce film qu’on se rend compte qu’il faut une bonne dose de talent pour réussir un film con comme On l’appelle Trinita ou Wayne’s world, le réalisateur se doit en effet de respecter une subtile mécanique du gag (même s’ils sont nuls) et d’avoir suffisamment de moyens pour garantir un minimum de crédibilité aux situations comiques (même si elles sont navrantes). En gros, il ne suffit pas de vouloir faire un film nul pour en réussir un.
Pour ma part, Les Ravageurs de l’Ouest est un western fayot tellement raté que j’ai abandonné au bout de quarante minutes, soit tout de même la moitié du film. Au moment où la mère et le père débarquent à leur tour en « ville », c’en était trop pour moi, toutes mes excuses pour le cas improbable où la deuxième moitié serait à pisser de rire par terre. Je me suis promis de regarder la suite un jour, dans des conditions psychiques différentes, en espérant que cette deuxième partie se révèlera comme le chef d’œuvre du film comique des années 70. Si ça se produit, promis, vous aurez droit à un petit mot. En attendant, ce film est à réserver aux nombreux inconditionnels de Gordon Mitchell, ainsi qu'aux fans de l'immense Dennis Colt (c'est à dire Flingobis uniquement).
Evidis darling, , 4.99€ pour cette daube inregardable, ça mériterait de porter plainte pour harcèlement moral. D’ailleurs la jaquette ne sait pas trop sur quel pied danser : « Une descente aux enfers à vivre "en famille" ». On sent la tentation de vendre le produit comme un western sérieux (« descente aux enfers ») au cas où on ne remarquerait pas que c’est une merde, mais le terme « en famille » tente maladroitement de rajouter un second degré tout aussi subtil que l’humour du film lui-même. Du grand lard !
17 Avis »
Geouf :
Et ben, ça me rassure de pas être le seul à me taper de bonnes grosses daubes. Toi c'est en westerns, moi en films d'horreur. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour assouvir sa passion !
flingobis :
La deuxième moitié surpasse en bouffonnerie la première avec l'apparition d'un pédé amoureux des biscotos de Gordon Mitchell !!! Et la fin est une répétition du début qui fait qu'on a l'impression d'un cauchemar...
Mon pauvre Tepepa, t'as pas tenu jusqu'au bout, et t'as bien pompé mon papier sur l'immense Denis Colt !!! Je t'en veux pas fils, ça prouve que j'ai une bonne influence sur toi.
flingobis :
Perso, je trouve que les bastons sont ce que ces mecs font le mieux. Regarde celle du début dans le poulailler, c'est admirablement bien mené, c'est pas ce pauvre limaçon de Trintignant qui sait se friter comme ça!!! Comment peux-tu dire que Vincent Scott n'est pas crédible? D'ailleurs c'est Colt lui-même qui réglait toute la partie acrobatique et castagne sur les Fidani.
tepepa :
C'est clair que la baston c'est ce qu'ils font le mieux, parce que tout le reste ils le font vraiment très mal. La baston du début est en accéléré, et Vincent Scott est tellement pas crédible qu'au début j'ai cru que c'était un petit vieux qui se faisait tabasser par Denis Colt. Je me suis dis, super, un western vraiment subversif! Et en fait non, on est censé croire qu'il sait se battre. Le montage n'arrange rien!
Trintignant, quand il se fait crâmer la main dans le brasero, il est crédible et touchant, Bambino, quand il file une baffe, on y croit...
Je viens d'aller voir ton papelard sur Denis Colt: là où je dis "cataclysmique mégère de mère", tu évoques "Une matronne acariâtre", là où je parle de "grande banlieue de Rome" tu cites les "Abruzzes". C'est plutôt un pastiche où l'élève dépasse le maître en fait :-)
flingobis :
Etre crédible en se faisant cramer, c'est pas comme être crédible en se bastonnant. Tu me diras que Sainte Jeanne d'Arc était crédible en se faisant cramer et que c'était par ailleurs une sacrée bastonneuse, mais là c'est comme pour Bambino, on est à des années lumière de Trintignant!(Et de Vincent Scott d'ailleurs!)
Bien sûr que t'as pas pompé mot pour mot, c'est l'esprit du truc que t'as repris, en demeurant toutefois un peu en dessous
flingobis :
Ah, je touve aussi qu'ils rotent pas mal...
tepepa :
Au lieu de dire, une fois de plus, du mal de ce pauvre Trintignant, fais nous donc ton papier sur Georges "Gabby" Hayes!
tepepa :
Le rot volcanique dans le saloon est pas mal, mais la bagarre qui s'ensuit derrière le rideau avec les saucissons, jambons, objets diverses qui volent partout comme dans Astérix, c'est plutôt minable.
En parlant d'Asterix, Dennis Colt envoie un direct à un mec qui se retrouve perché en haut d'un poteau de balustrade, on dirait vraiment du Astérix...
flingobis :
Moi je défends toujours Trintignant autant que je peux et autant qu'il est défendable... Pour Hayes, ne piaffe pas comme ça fils, tout ce qui est immense(comme Denis Colt) met du temps à se faire...
flingobis :
A vrai dire, j'ai déjà oublié toutes les péripéties qui suivent le rot.
tepepa :
Ha ben voilà, t'as plus qu'à le revoir!
flingobis :
ça, je crois pas que j'en aurais le courage.
Le coup du ramponneau qui décolle le mec et l'envoie se nicher dans la suspension, c'est vieux comme le monde, ça sort pas forcément d'Astérix. Dans Popeye y a ça aussi, et dans Patorùzu une BD argentine comique (avec des Indiens!)qui a marqué la jeunesse de Goscinny, tu trouves également ce genre de situations...
flingobis :
Autrement les bastons en accéléré ça ne me dérange nullement, c'est archi fréquent dans les westerns, t'en trouves même dans Randolph Scott alors...
tepepa :
Quand t'auras fini de me remettre à ma place avec tes BD argentines, tu nous fera ton truc sur Gabby Hayes?
!
tepepa :
J'ai déja vu ça en fait, mais jamais lu...
flingobis :
Faut absolument que tu voies la fin des RAVAGEURS, parce que comme c'est la répétition du début, on croit que c'est l'évidis darling qui redémarre et on est mal :-O
Breccio :
Tain, vous me faites peur, là ! Je crois que je vais remettre à plus tard le visionnage de cette chose...
B.